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Et c’est parti pour cette toute première chronique, dans laquelle je m’attaque directement à Batman, monument du comics (même pas peur), avec la toute récente (2024) Batman & Robin : année 1.
Celui-ci est écrit par Mark Waid et illustré par Chris Samnee, et bien que je les connaisse de nom (ils ont notamment œuvré sur Daredevil: The Man Without Fear chez Marvel), il s’agit, croyez-le ou non, du premier comics que je lis de ce duo artistique.
Lorsque nous démarrons la lecture, Bruce Wayne, alias Batman, vient tout juste de prendre le jeune Dick Grayson sous son aile. Ses parents sont morts dans un tragique « accident » lors d’une représentation dans le cirque où ils travaillaient en famille, ce qui rappelle de mauvais souvenirs à notre orphelin milliardaire préféré.
Cela fait seulement 2 semaines qu’il l’a adopté (ou en tout cas lancé une procédure d’adoption), et le manoir Wayne fait l’objet de visites surprises par une assistante sociale soupçonneuse et soucieuse du bien-être du jeune Dick.
Et elle a bien raison, car la nuit, il devient donc Robin (rapide quand même comme changement de carrière au bout de 2 semaines), le jeune sidekick de l’homme chauve souris, et tous deux partent en mission affronter la criminalité de Gotham.
Au programme, nous rencontrerons un nouvel antagoniste, le Général Grimaldi, créé pour l’occasion par les deux auteurs, qui va venir à Gotham pour tenter de renverser les différentes pègres locales, et nous retrouverons aussi quelques méchants déjà bien connus de l’univers de Batman.
Batman et parentalité
Entre leurs virées nocturnes, et la vie au quotidien, Bruce Wayne doit apprendre à devenir une figure paternelle, et ce n’est pas gagné. Il refourgue la plupart du temps le jeune prodige à son majordome Alfred, et entre souvent en clash avec lui, ne comprennant pas ce qui se passe dans la tête de son protégé qui vient de perdre sa famille (bien qu’il se soit retrouvé dans la même situation son âge). Alfred lui fera d’ailleurs remarquer qu’il avait déjà une mentalité d’adulte lorsqu’il était enfant, ceci expliquant cela.

Les dessins sont magnifiques, le découpage des planches est efficace, je suis vraiment tombé sous le charme des illustrations de Chris Samnee, dont je ne connaissais pas encore le travail.
La narration est très fluide, et nous laisse sur un petit cliffhanger à la fin de chaque chapitre / issue. Certaines scènes empruntent largement au polar. Batman reste un enquêteur donc c’est un passage obligé, mais d’autres passages font également écho à des films d’horreur, tel qu’Halloween, ce qui est plus surprenant.

Plutôt que de lire l’album d’une traite, celui-ci m’a tellement plu que je l’ai picoré au rythme d’un chapitre par soir, pour faire durer le plaisir.
À noter la très belle fabrication du livre hardcover par Urban Comics pour cette édition française, avec un dos rond toilé (malgré, je dois l’avouer, des petits ratés sur l’impression pour mon exemplaire : des petites taches d’encre gênantes sur 2-3 pages).

En conclusion, un très bon comics de Batman (et Robin) qui a tous les ingrédients pour devenir un classique.
Un second tome est prévu, qui clôturera cette maxi série de 12 issues VO.

Description
Scénario : Mark Waid / Dessin : Chris SamneeSortie : 27 juin 2025
Urban Comics - 152 pages
Contenu VO : Batman & Robin Year One #1-6
Prix : 20.50 €
J’ai aimé
- Les planches, magnifiques
- La fabrication pour l’édition française
- L’intégration d’un nouveau méchant, qui fait peur
J’ai moins aimé
- La personnalité parfois un peu tête à claques de Robin
- Le manque de personnages féminins