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La série de super-héros ultra violente, issue des comics de Robert Kirkman revenait en début d’année pour une 3e saison, et j’ai enfin pris le temps de la regarder.
Premièrement, voici mon petit background avec les histoires de Robert Kirkman : j’ai lu tous les Walking Dead, que j’ai pu découvrir à l’époque de leur première sortie chez Delcourt. J’avais arrêté la lecture du comics à peu près au milieu du run, le trouvant beaucoup trop violent gratuitement, et aussi car cela faisait pas mal de temps que l’histoire tournait en rond ou se répétait. Quelques années plus tard, j’ai acheté la deuxième moitié d’occasion pour terminer la série, et j’avais plutôt aimé continuer cette lecture, dont je trouvais la fin convaincante. Concernant la série TV, je n’ai vu que la première saison, que j’avais détestée. J’ai également lu son comics Outcast (que j’ai terminé et trouvé sympa sans plus, même si j’aimais beaucoup les dessins de Paul Azaceta), et vu la série qui en a été tirée par Cinemax, qui elle était vraiment anecdotique.
Ce qui nous mène à la série, elle aussi donc tirée d’un comics du monsieur avec la grosse barbe, que je n’ai jamais lu. Je ne saurai donc dire si la série TV suit la trame de l’œuvre écrite. La première saison, sortie en 2021, ne m’avait pas passionné. Cela venait peut-être du fait que j’en avais beaucoup entendu parler avant de la voir, et avais donc des attentes un peu trop élevées. J’ai profité récemment d’une offre de plusieurs mois gratuits sur Prime Video pour rattraper mon retard sur la série.
J’ai trouvé la saison 2 meilleure que la première, mais attardons-nous un peu sur cette 3e saison, qui, je dois l’admettre, a dépassé de loin mes attentes. Au programme, Mark doit concilier entre vie de famille avec sa mère et son demi frère, vie sentimentale, mais aussi les Viltrumites sur son dos, et occasionnellement sauver le monde contre des ennemis plus forts et faire face à des menaces plus menaçantes… Du réchauffé donc, mais qui fonctionne ici plutôt bien.
Globalement, et même si Invincible traite ce genre de sujets de temps à autre au fil des épisodes, j’ai trouvé cette saison beaucoup plus profonde, elle questionne de façon plus insistante sur la limite entre le bien et le mal, les dommages collatéraux et ce que signifie même être un (super) héros. On s’inquiète d’ailleurs sur la moralité du demi frère de Mark à chaque fois qu’il apparait à l’écran.
D’autre part, les personnages secondaires sont enfin développés, nous pouvons les voir nouer des relations amoureuses, et je trouve que cette saison, qui a peut-être un peu moins de scènes d’actions que les précédentes (sauf sur les 3 derniers épisodes), est aussi meilleure en termes de narration.

C’était déjà le cas dans les 2 saisons précédentes, mais un aspect que j’aime beaucoup avec Invincible est qu’il y a un fil rouge, mais avec une multitudes d’histoires qui s’entrecroisent autour. Certains débuts d’épisodes font progresser l’histoire d’un certain côté, puis on repart sur un autre aspect de celle-ci, etc. Cela pourrait être très casse gueule, perdre le spectateur ou nous lasser, mais je trouve que c’est très bien géré. Cela permet que si un des arcs nous plaît moins, 4 autres attendent derrière, donc on en retrouvera forcément un susceptible de nous plaire. Je ne sais pas si la narration suit ce même rythme dans les comics, mais il me semble que c’est un style que l’on ne voit pas énormément sur le petit écran.
Comme pour les 2 premières saisons également, les réalisateurs vont crescendo au niveau des combats et de l’ultra-violence, en en distillant par ci par là, pour terminer la saison en apothéose sur les 3 derniers épisodes.
La saison avance crescendo sur les combats et l’ultra-violence, pour se terminer en apothéose sur les 3 derniers épisodes.
Côté casting voix, de nouvelles têtes arrivent. Nous pouvons retrouver Aaron Paul (Breaking Bad), Kate Mara, Jeffrey Dean Morgan (Walking Dead – d’ailleurs quand on sait ce qu’il a fait à Steven Yeun dans ladite série, qui double ici Invincible, c’est assez cocasse) et Jonathan Banks (Breaking Bad, décidément). Et j’adore toujours autant entendre les voix charismatiques de Walton Goggins et, spoiler alert, de Sterling K. Brown.
Ma préférence cette saison ira à l’épisode 6 (celui avec Aaron Paul en Powerplex, un antagoniste qui recharge ses pouvoirs lorsqu’il reçoit des coups), qui est émotionnellement très fort, mais aussi très hard si vous êtes parent, alors attention, gros trigger warning.

En conclusion vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié cette 3e saison, et je l’ai largement préférée aux 2 premières. De par ses thèmes abordés (et la façon dont elle les aborde) elle gagne en profondeur, tout comme la plupart des personnages, qui deviennent beaucoup moins lisses. C’est donc un grand oui, et je serai de retour devant mon écran en 2026 pour la saison 4, dont le doublage est apparemment déjà terminé.

Description
Création : Robert KirkmanSortie : 6 Février 2025
Prime Video
J’ai aimé
- Le développement des personnages secondaires
- L’épisode 6, exceptionnel
- Du Nine Inch Nails en clôture de saison
J’ai moins aimé
- Le gore gratuit, dont Robert Kirkman est adepte