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Après l’Iris Blanc, sorti il y a déjà 2 ans, Fabcaro et Conrad reviennent avec une aventure qui mène cette fois-ci nos deux héros au Portugal (ou plutôt en Lusitanie donc). Chaque nouvel album d’Astérix et un petit événement, alors parlons un peu de celui-ci.
L’histoire démarre avec un personnage random du nom de Boulquiès qui en une demi planche seulement, arrive de Lusitanie, rencontre le village des irréductibles gaulois et leur parle de son cousin qui s’est fait accuser d’empoisonnement. Abraracourcix commande tout de suite à Astérix et Obélix de jouer les bons samaritains et de faire le voyage pour l’aider.
Nos héros s’exécutent, ils vont alors tomber sur un complot et tenter de faire innocenter la personne incarcérée à tort. Au passage de blagues, les auteurs traitent (ou en tout cas mentionnent) de nombreux sujets d’actualité tels que le bilan carbone, la réforme des retraites, la grande production, et incluent même un vieux couple d’extrême droite. Bref une bonne partie des préoccupations du moment y passe, et c’est un peu ce qui fait la force des albums Astérix.
Fado et morue au menu
Au niveau du dessin, on est dans du Astérix pur jus, Didier Conrad est parfaitement respectueux du style d’Albert Uderzo. Fabcaro quant à lui embrasse la tradition en distillant de nombreux jeux de mots tout au long des pages, certains faisant plus sourire que d’autres. Tiens entre parenthèses, je vous avais déjà dit que j’avais été publié dans un ouvrage aux côtés de Fabcaro, il y a maintenant assez longtemps ? Certes, l’un a eu une meilleure carrière dans la BD que l’autre, je vous laisse deviner qui.

J’ai donc trouvé le tout début de l’album assez expéditif et un peu mal amené, mais la suite de la lecture et du voyage sont plutôt plaisants, même s’il ne s’y passe pas grand chose.
Un album sympathique, mais qui fait un peu pâle figure après Le Combat des Chefs sorti en animation cette année.
Je ne la recommande cependant pas vraiment pour des enfants (je précise, puisque j’adorais lire Astérix étant enfant), car il y a énormément de dialogues, avec sûrement trop de références peu compréhensibles avant un certain âge, et l’album dans son ensemble ne fait pas vraiment voyager ni ne possède de scènes d’action ou de gags pouvant retenir leur attention. Il est clairement destiné à un public adulte voulant se replonger dans une histoire avec les héros de son enfance.

En conclusion, nous avons entre nos mains un album qui fera plaisir aux fans de la série, on n’est certes pas dans une grande épopée comme ont pu l’être certains album signés Gosciny et Uderzo, qui restent gravés dans les mémoires encore des décennies plus tard, mais on ne s’y ennuie pas non plus. Cependant, après la masterclass qu’a été Le Combat des Chefs en animation cette année (certes, sur un scénario existant bien que remanié), ce nouvel album fait un peu pâle figure en comparaison.

Description
Scénario : Fabcaro / Dessin : Didier ConradSortie : 23 Octobre 2025
Les Éditions Albert René - 48 pages
Prix : 10,90 €
J’ai aimé
- Les dessins
- La session de brainstorming publicitaire
- Quelques gags sympa
J’ai moins aimé
- Obélix en boucle sur la morue
- Un épisode assez bavard
- Le début et la fin un peu expéditifs

