Le couple de Joanne et Noah est de retour dans une saison 2 plutôt mouvementée.

Lorsque cette série avait été annoncée en 2023, je ne pouvais qu’être enthousiasmé, étant un adepte de The OC (Newport Beach) et Veronica Mars durant mes années lycée et études. Le fait de réunir deux des protagonistes principaux de ces séries cultes d’ados des années 2000 me remplissait de joie. Nous avions vu récemment Kristen Bell dans la très bonne The Good Place (également sur Netflix), et Adam Brody, bien que plus discret, montrait tout le potentiel de son talent dans des films tels que l’excellent The Kid Detective, une petite pépite (et même un des meilleurs films de ces dernières années), que je ne saurais que trop conseiller.

La saison 2 de Nobody Wants This reprend donc exactement où s’était arrêtée la première, à savoir avec Joanne et Noah qui décident de réellement donner une chance à leur relation, après quelques faux départs.

Mais Noah, au fil des épisodes de cette nouvelle saison, paraît beaucoup moins parfait et sympa que dans la première, et j’ai trouvé que la ligne était très mince entre le fait qu’il mette pression à Joanne pour se convertir, ou bien qu’il soit juste un peu lourdingue. L’aspect religieux, inhérent à la série, reste donc extrêmement présent, et bien qu’un effort soit fait pour essayer de l’intégrer dans des situations auxquelles le couple est confronté à chaque épisode pour faire avancer sa relation, cela semble souvent forcé, surtout à partir de la moité de la saison.

Un milieu de saison qui prend un tournant assez inattendu

Car alors que dans la saison 1, Noah et Joanne arrivaient à confronter directement les problèmes et doutes qu’ils avaient, en en parlant directement et en ne laissant jamais trop traîner de non-dits, cette saison va pas mal faire bouger les choses.

Difficile de ne pas détester Noah à partir du milieu de saison, car il semble être dans le chantage affectif dans une discussion sur deux pour que Joanne se convertisse. À voir où la série veut en venir avec ce sujet en saison 3, bien que la toute fin de cette saison donne en soi une réponse pour la suite. Je ne doute pas du capital sympathie d’Adam Brody, mais il faudrait peut-être que les scénaristes évitent de mettre autant de red flags sur un personnage censé être le lead romantique d’une relation qui se veut saine. On se souvient que son personnage de Seth Cohen dans The OC faisait aussi des choix extrêmement maladroits, mais il jouait un ado à l’époque, ce n’est pas la même chose venant d’un quarantenaire.

Noah, le lead romantique joué par Adam Brody, devient assez détestable en cours de saison.

Les parties entièrement humoristiques, plutôt liées aux personnages secondaires, sont bien dosées, et viennent principalement de Megan (Justine Lupe, vue dans Succession) et de Sasha (Timothy Simons, haïssable dans la dernière saison de The Handmaid’s Tale), respectivement la sœur de Joanne et le frère de Noah.

Au niveau de la relation entre Sasha et Morgan justement, on sent que les scénaristes ont dû se dire qu’ils étaient allés un peu trop loin dans la première saison, et ils semblent maintenant en rétropédalage. Mais ce n’est pas grave, car cela donne l’opportunité de plus de scènes avec Esther (la femme de Sasha, jouée par Jackie Tohn, qui me rappelle un peu Pamela Adlon), qui sont assez touchantes. J’ai d’ailleurs pour ma part préféré suivre l’évolution de leur couple plutôt que celle du couple phare.

À noter aussi de belles additions au casting dans des rôles secondaires : Arian Moayed (Succession également) dans le rôle du Dr Andy, Leighton Meester (Gossip Girl, autre série culte d’ados des années 2000, et accessoirement la femme d’Adam Brody dans la vraie vie), et voir Seth Rogen en cameo ne pouvait que me faire plaisir.

En conclusion, j’ai trouvé que nous avions droit ici à une saison en demi teinte, et j’espère pour la suite que l’aspect religieux sera un peu mis de côté (quitte à en faire une série romantique plus classique), et que chaque personnage pourra un peu plus se concentrer sur lui-même, son couple et son bien-être, ce que laisse penser cette fin de saison.