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Les rois du garage rock reviennent cette année avec un 7e album, 2 ans seulement après leur dernier. Que vaut-il vraiment ?
Tout d’abord, petit historique de ma relation avec le quintette suédois. J’ai découvert The Hives tout à fait par hasard, au lycée, lorsqu’en téléchargeant une vidéo d’un extrait live de The Vines (eh oui, YouTube n’existait pas encore !) dont je venais d’acheter le premier album Winning Days, je me suis rendu compte qu’il y avait également un second groupe que je ne connaissais pas, du nom de The Hives dans ce passage aux MTV Video Music Awards de 2002, présenté par de jeunes Jimmy Fallon et Kirsten Dunst :
Je suis tout de suite subjugué par ces gars en costume, leur énergie punk et son leader extatique aux allures de Mick Jagger qui bouge dans tous les sens. À tel point que j’en oublierai finalement assez vite The Vines, qui d’ailleurs a plutôt eu une carrière en dents de scie par la suite.
Quelques mois après cette découverte, sort Tyrannosaurus Hives, et je me le passerai en boucle pour les années qui suivent. J’achète alors bien évidemment chaque nouvel opus qui sort, et je me fais même le plaisir d’acheter en vinyle une édition originale de Veni Vidi Vicious, l’album qui les avait propulsé sur le devant de la scène.
En 2013, j’assiste à leur concert en clôture des Déferlantes d’Argelès, sur les hauteurs du parc de Valmy, à côté du poste de secours, ma compagne s’étant reçu un gobelet rempli sur la tête, ce qui lui a entaillé le crâne. Elle aura par ailleurs le privilège d’être portée sur une chaise par la sécurité, pendant qu’Iggy Pop entame I’m a Passenger (ça ne s’invente pas).
Écouter l’album :
Mais retour au présent. Après un excellent opus sorti en 2023, The Death of Randy Fitzsimmons, qui avait vu leur retour après 11 années sans aucune sortie à se mettre sous la dent, Pelle Almqvist et sa bande reviennent donc avec ce nouvel album, au titre et à la pochette très humble, comme toujours avec The Hives.
Une formule qui fonctionne
Le disque s’ouvre (après la piste d’introduction) sur Enough is Enough, titre percutant (jeu de mot, si vous avez vu le clip) et dans le pur jus de ce que fait habituellement The Hives qui, avouons-le n’a jamais vraiment changé de recette, vu qu’elle fonctionne à la perfection : un riff de guitare simple et efficace, un passage basse/batterie avec un peu de chant ou de discours, et un refrain catchy.
Les titres s’enchainent rapidement (le plus long morceau atteignant à peine les 3:31), certains restant plus en tête que d’autres. En vrac, on notera une cowbell sur Born a Rebel, et le groupe s’offre un changement de tempo du meilleur effet sur le refrain de Paint A Picture. Ma préférence ira à Roll Out The Red Carpet, au refrain entêtant et surtout très 60’s. Pelle Almqvist est fan de « bon vieux rock » et cela se ressent particulièrement sur ce morceau. Vers la fin de l’album , le chanteur semble se livrer et montrer ses sentiments sur They Can’t Hear The Music, autant par ses paroles que par son chant plus posé.
The Hives Forever Forever The Hives n’a pas à pâlir du reste de la discographie des suédois.
L’album se termine sur son titre éponyme, au refrain très festif et aux accents assez techno, avec la présence prononcée de synthés (qui nous rappelleront les effets utilisés sur Walk Idiot Walk, dont le clip passait en boucle à la TV au début des années 2000).
À noter que cet album a par ailleurs été co-produit par Mike D. des Beastie Boys, et selon les dire de Pelle Almqvist, le groupe était extrêmement impressionné à son arrivée dans le studio. Josh Homme (Queens of The Stone Age, Kyuss…), a également contribué à l’album en donnant ses conseils et retours tout au long de la production.
En conclusion The Hives Forever Forever The Hives n’atteint pas la grâce d’un Veni Vidi Vicious ni même d’un Tyrannosaurus Hives, mais il n’a pas à pâlir du reste de la discographie des suédois, étant juste un cran en dessous de leur dernier album, qui m’a un peu plus marqué.
Actuellement en tournée mondiale (et de passage en France le 20 Novembre au Zénith de Paris), je croise très fort les doigts pour qu’ils soient programmés l’été prochain au Hellfest.

Description
Sortie le 29 Août 2025Durée : 33 min
PIAS Recordings
J’ai aimé
- Paint a Picture
- Roll Out The Red Carpet
- They Can't Hear The Music
J’ai moins aimé
- O.C.D.O.D.